Le rubāb afghan est constitué d’un corps en bois, il s’agit généralement d’une pièce de mûrier sculptée et évidée. Le chevillier est collé au corps au moyen d’un tenon. L’instrument est monté de deux types de cordes : des cordes mélodiques en nylon, anciennement en boyau, au nombre de trois, (elles étaient doublées sur les plus anciens instruments) et des cordes sympathiques en métal désignées par sim-e tarab ou encore sim-e badgi. Ces dernières se divisent en deux catégorises, les cordes shāhtār, ou « bourdons », au nombre de deux à trois, et de huit à quinze cordes sympathiques dont la plus aigüe, nommée sim-e barchak ou encore chikārī, est directement ébranlée dans un jeu rythmique élaboré, propre au rubāb afghan, désigné par le terme parandkāri. Les cordes mélodiques et shāhtāri sont jouées au moyen d’un plectre épais et dur en bois.