Montage : Présentation des différentes chambres d’un Rubāb Afghan
La structure du rubāb afghan est constituée d’une pièce de mûrier sculptée et évidée. La cavité que forme la structure interne de l’instrument est constituée de trois chambres ou volumes creux. Cette cavité est de nature complexe, comme cela l’a été expliqué dans la thèse (Le rubāb afghan, étude historique, musicologique et organologique d’un luth d’Asie Centrale, présentée par Sylvain Roy et soutenue le 12 décembre 2017, à l’Université de Paris Nanterre, sous la direction de professeur émérite Jean During). Les trois chambres de la cavité de l’instrument participent directement à son timbre, elles sont ici représentées par les lettres A, B et C :
La chambre A, ou dite « supérieure », a pour fonction première d’alléger le manche. Même si elle est d’un volume peut important, elle participe au timbre du rubāb afghan. Il est probable que cela ne soit significativement audible, mais elle doit être malgré tout considérée dans ce rôle.
La chambre B, nommé « médiane », est étroite et profonde. Elle joue un rôle important dans le timbre et l’acoustique de l’instrument.
La chambre C, dite « inférieure », est la plus importante. Elle, souvent, aussi large que profonde. Son rôle dans la constitution du timbre et de l’acoustique de l’instrument est important, c’est sur cette dernière qu’est tendue la table d’harmonie en peau. Les chambres B et C communique au travers d’une étroite ouverte, citée au niveau des échancrures latérales qui évoque le corps d’un instrument à cordes frottées. Cet élément nous permet de constater que la structure interne du rubāb afghan respecte les courbes de sa forme externe.